L’angine blanche, c’est pas du cinéma
Je suis malaaaaaaaaaaade ! Non, je ne vous parlerai pas sans tabou de la cystite. Florence l’a déjà fait. Oh, pour rester dans la zone je pourrais vous parler de l’atroce douleur de l’introduction de la sonde urinaire quand t’arrives à la maternité pour accoucher. Mmmh, digression :
J’ai suivi des cours de bio à l’école, et je me doute bien que l’urine doit sortir par quelque part. Mais dans ce moment très stressant et inconfortable que constitue l’arrivée nocturne aux urgences de la maternité, une serviette imbibée de mon liquide amniotique autour de la taille, tenant la main moite de MonHom réveillé en sursaut à 1h du mat’ et qui vient de contenir son stress pour nous conduire parfaitement en sécurité jusque là, en gérant en plus l’idée que ça y est, au retour nous serons trois et qu’entre temps, cet enfant devra bien sortir par quelque part, et bien c’est dans ce moment-là que j’ai demandé à la sage-femme plus de précisions sur “le trou”. Non mais rassurez-moi, vous non plus vous n’avez pas de vision claire sur l’endroit par où est censé passer cette sonde qui vous semble énoooooooorme ?
Ma sage-femme ne faisant preuve d’aucune pédagogie, c’est après m’avoir fait comprendre à sa manière que je lui semblais un peu niaise qu’elle me lance un délicat “écoutez madame maintenant il va falloir vous calmer parce que si vous gigotez tout le temps comme ça en disant que ça fait mal, ça va pas être possible ! “. J’ai dû faire preuve de pas mal de self contrôle pour ne pas profiter de nos positions mutuelles particulièrement stratégiques pour étouffer cette grogn… sage-femme, métier qui doit être difficile et que j’apprécie à sa juste valeur, hum, avec mes jambes.
Notez que grâce au billet de McMaman, j’ai appris que le placement de la chose est censé être fait sous anesthésie locale. Je l’attends toujours. Soit dit en passant, ce billet m’a fait hurler de rire. Bon, si vous n’êtes pas une femme qui a accouché, qui plus est en mode césarienne, ça pourrait ne pas vous faire rire. C’est vous qui voyez.
Non, donc, ce n’est pas l’objet du billet, qui se situe très largement plus haut sur le corps : j’ai une angine blanche ! L’angine blanche c’est le gros lot. Ce sont les mêmes symptômes que la grippe, mais avec des ganglions en balles de tennis en bonus. Un vrai bonheur. 39 de fièvre, 8,5 de tension, des pulsations cardiaques à 130/minute et donc une journée à comater au lit. Et interdiction de bisouter le Choupet pendant 48 h pour cause de contagion.
Mais on a trouvé la parade : les bisous sur la tête. Oh, hé, on n’a jamais vu personne tomber malade par les cheveux! Surtout quand Choupet se réveille à 4h du mat’ en criant “maman” suivi d’un “je veux un câlin de maman de moi” quand j’entre dans la chambre. Je ne peux que le prendre contre moi, nous asseoir dans le fauteuil de sa chambre et reprendre mes assauts capillaires.
Les antibiotiques, c’est pas automatique. J’en suis convaincue, mais pas en cas d’angine blanche ! Elles ont été une révélation : aujourd’hui j’ai pu me lever et… me doucher ! Parce que t’as beau être une princesse, 36 heures à 39 de fièvre, tu fouettes !
Donc pour résumer : je vais bien, ne t’en fais pas. (Excellent film d’ailleurs. Mélanie Laurent, on aime ou on déteste, mais pour le coup, j’adore. Reprenez la même phrase avec Kad Merad, ça marche aussi)
(Tant que j’en suis aux parenthèses cinématographiques : j’ai découvert sur le -très- tard le film “Cuisine et dépendances” de, et avec, Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri. Aaaaaah, Jean-Pierre Bacri, si tu avais 15 ans de moins, moi 15 ans de plus, si je n’étais pas si amoureuse de MonHom, et si, surtout, surtout, SURTOUT, tu n’avais pas des faux airs de mon père, et bien toi et moi Jean-Pierre, on aurait pu vivre quelque chose de grand. Un film à découvrir d’urgence si vous êtes, comme je l’étais, inculte de ce chef-d’oeuvre.)
Crédits photo à la Une : moi-même
1 Comment
Oui c’est bien vrai, moi la sonde on me l’a mise lorsque la rachi a fait effet donc rien senti! Mais … je te plains!!!